DANS LE CADRE DE CE QUE L'ÂGE APPORTE À LA DANSE
CRÉATION 2023
Pièce pour 12 interprètes
Pièce chorégraphique Mickaël Phelippeau
Interprétation les Major’s Girls : Laure Agret, Josy Aichardi, Jacky Amer, Isabelle Bartei, Anna Boccadifuoco, Dominique Girard, Myriam Jourdan, Martine Lutran, Christel Mercier, Chantal Mouton, Marjorie Rouquet et Myriam Scotto D'apollonia
Collaboration artistique Marie-Laure Caradec
Regard dramaturgique Anne Kersting
Lumière Abigail Fowler
Régie lumière et régie générale de tournée Antoine Crochemore
Son Vanessa Court
Régie son Laurent Dumoulin
Conception costumes Karelle Durand
Réalisation costumes Aline Perros
Habillage Cara Ben Assayag
Régie générale de création Jérôme Masson
Production, diffusion, administration Fabrik Cassiopée – Manon Crochemore, Mathilde Lalanne et Marie-Laure Menger
Remerciements Alban Richard
Fade to grey version fanfare
Arrangements Jean-Baptiste Bridon
Avec Batterie David Coezy, Sousaphone Didier Havet, Saxophone ténor Marc Mangin, Saxophone alto Martial Delangre, Trombone Thibault Mortegoute, Trombone Lucas Spiler, Trompette Pierre-Marie Humeau, Trompette Jean-Baptiste Bridon
Enregistrement & Mix Robin Leduc au Studio Spectral
Fade to grey version pop et zumba
Adaptation et mixage Armand Rogier
Fade to grey version Deep Slow Dream
Adaptation, arrangements et chant Barbara Carlotti
Enregistrement & Mix Bénédicte Schmitt - Studio Labomatic
Production déléguée bi-p.
Coproduction Montpellier Danse, résidence de création à l’Agora, cité internationale de la danse, avec le soutien de la Fondation BNP Paribas, La Filature – Scène nationale de Mulhouse, Les Quinconces et L’Espal – Scène nationale du Mans, La Halle aux grains – Scène nationale de Blois, Format ou la création d’un territoire de danse – Ardèche, Centre national pour la création adaptée – Morlaix, Théâtre Brétigny – scène conventionnée d’intérêt national arts & humanités, Centre chorégraphique national de Tours / Direction Thomas Lebrun, Le Quartz – Scène Nationale de Brest, Carreau du Temple – Établissement culturel et sportif de la Ville de Paris, TAP – Théâtre auditorium de Poitiers.
Avec le soutien du CND Centre national de la danse.
La bi-p est soutenue par la DRAC Centre-Val de Loire – Ministère de Culture, au titre du conventionnement, par la Région Centre-Val de Loire au titre du conventionnement et par l’Institut français pour ses projets à l’étranger.
Quand j’étais enfant, la fille des meilleurs amis de mes parents était majorette. Cela me faisait fantasmer, je n’ai jamais osé m’avouer à l’époque que j’aurais aimé en devenir un·e. Quand je me replonge dans ces souvenirs, je suis traversé par un sentiment mêlé, entre nostalgie, admiration et désuétude.
La figure de la majorette convoque pour moi différentes réalités, du défilé quasi militaire dans la rue à la musique jouée par une fanfare en passant par les costumes de parade aux couleurs chatoyantes et à paillettes, avec des chapeaux stylisés, loin de la pratique du Twirling bâton, forme plus récente et gymnique.
En suivant les répétitions de plusieurs clubs de majorettes, j’ai été intrigué par la profusion des chorégraphies et des entremêlements, la diversité des musiques, la multiplicité des ustensiles, bâtons, drapeaux et pompons. Ce qui me fascine, c’est le rapport à la répétition infinie d’un même geste pour le perfectionner, le désir de maîtrise du bâton et la prouesse qui naît (ou non) de ce maniement, car les chutes sont aussi nombreuses que les rattrapés, et c’est tant mieux.
Il y a un plaisir indéniable d’être dans une synchronisation du mouvement. C’est certainement ce qui explique en partie pourquoi des femmes, des adolescentes, des enfants, des hommes aussi, continuent à vouloir être majorettes aujourd’hui, même s’il y en a de moins en moins. Qu’est-ce que le fait d’être majorette représente pour elles et eux et dans un imaginaire collectif ?
J’ai récemment rencontré les Major’s Girls de Montpellier, réunissant une quinzaine de femmes d’une moyenne d’âge de 60 ans. Josy, présidente, a commencé la majorette à 15 ans en 1964, dans ce club créé par sa mère, elle écrit aujourd’hui les chorégraphies. Ce n’est pas Une histoire de la majorette qui se dessine mais bien leurs histoires, à travers leurs récits, les tournois remportés en France et à l’étranger, leur amitié de plus de 40 ans, entre la fougue de leur jeunesse et leur maturité d’aujourd’hui.
Mickaël Phelippeau
Après une formation en arts plastiques et un parcours d’interprète dans quelques compagnies de danse, Mickaël Phelippeau suit la formation ex.e.r.ce au Centre chorégraphique national de Montpellier. Il travaille avec de nombreux chorégraphes parmi lesquels Mathilde Monnier, Alain Buffard et Daniel Larrieu.
De 2001 à 2008, il travaille avec quatre autres artistes au sein du Clubdes5, collectif de danseurs-interprètes.
Mickaël Phelippeau développe ses projets chorégraphiques depuis 1999. En parallèle, il poursuit une démarche à géométrie variable, convoquant différents champs et média et s'inscrivant dans des contextes divers.
Depuis 2003, il axe principalement ses recherches autour de la démarche bi-portrait, prétexte à la rencontre.
En 2008, il crée la pièce chorégraphique bi-portrait Jean-Yves puis bi-portrait Yves C. qui sont l'occasion de poser la question de l'altérité sous forme de portraits croisés, le premier avec Jean-Yves Robert, curé de Bègles, le second avec Yves Calvez, chorégraphe d'un cercle de danse traditionnelle bretonne. En 2010, il crée Round Round Round (film dans lequel a lieu une fête de village mais sans fête ni village) ; en 2011 Numéro d'objet (quatuor de femmes interprètes depuis les années 80 pour lesquelles la question de la carrière et de la génération est à présent une donne incontournable) et The Yellow Project ; en 2012 Sueños (duo de et avec la chanteuse Elli Medeiros) et Chorus (pièce pour 24 choristes) ; en 2013 enjoy the silence (duo de et avec l'auteur Célia Houdart) ; en 2014 Pour Ethan (solo pour l'adolescent Ethan Cabon) et Set-Up (pièce pour 4 danseurs, 4 musiciens et 1 régisseuse lumière) ; en 2015 Llámame Lola (solo pour l'artiste chorégraphique Lola Rubio) et Avec Anastasia (solo pour l'adolescente Anastasia Moussier) ; en 2016 Membre fantôme avec le sonneur de cornemuse Erwan Keravec dans le cadre des sujets à vifs du Festival d’Avignon ; en 2017, Footballeuses (avec dix femmes pratiquant le football), Mit Daudi (avec Daudi Simba, sur une commande du Theater Freiburg) et Soli (avec le ténor Renaud Mascret) ; en 2018, Ben & Luc (duo pour deux danseurs burkinabè) et Lou (solo pour la danseuse Lou Cantor) ; en 2019, Juste Heddy (solo pour un jeune homme ayant grandi dans les quartiers Nord de Marseille). En 2021 De Françoise à Alice (duo entre deux danseuses, l’une dite valide et l’autre porteuse de Trisomie 21). Sa dernière pièce, Majorettes, réunissant au plateau douze femmes de la troupe des Major’s girls de Montpellier, a été créée en 2023 lors du festival Montpellier Danse.
Il mène également des projets parallèles tels que des expositions ou les Portraits Fantômes qui sont l'occasion d'investir trois logements en l'absence de leurs habitant·e·s. Depuis 2010, Mickaël Phelippeau est directeur artistique de la manifestation À DOMICILE à Guissény en Bretagne (prenant la suite du chorégraphe Alain Michard) où il invite des chorégraphes en résidence à travailler avec les habitants de ce village. Il a été artiste associé au Quartz - scène nationale de Brest (2011 - 2014) et au théâtre de Brétigny - scène conventionnée (2012 - 2016), à L’échangeur - CDCN Hauts-de-France (2016 - 2018) ; en résidence au Théâtre Louis Aragon, scène conventionnée danse de Tremblay-en-France dans le cadre de « Territoire(s) de la danse » (2016) ; artiste complice du Zef - scène nationale de Marseille (2016 - 2019) ; artiste compagnon au CCN de Caen en Normandie (2016 - 2019), en résidence à l’Espace 1789, scène conventionnée danse de Saint-Ouen, avec le soutien du Département de la Seine-Saint-Denis (2019 - 2020). Mickaël Phelippeau est artiste associé à la Halle aux Grains, scène nationale de Blois et au CNCA – Centre National pour la Création Adaptée, Morlaix.
bi-p est soutenue par la DRAC Centre-Val de Loire Ministère de la Culture, au titre du conventionnement, par la Région Centre-Val de Loire au titre du conventionnement et par l'Institut français pour ses projets à l'étranger.
+ Bord de scène
Vendredi 18 octobre à l'issue de la représentation
+ Temps fort Ce que l'âge apporte à la danse
du 15 au 19 octobre
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