Représentation en audiodescription jeudi 9 janvier à 20h30 | en savoir +
Adaptation réalisée par Marie-Émilie Gallissot
Création 2023
Pièce pour 5 interprètes
Chorégraphie Leïla Ka
Interprétation Océane Crouzier, Jennifer Dubreuil Houthemann, Jane Fournier Dumet, Leïla Ka, Jade Logmo
Assistante chorégraphique Jane Fournier Dumet
Création et régie lumière Laurent Fallot
Régie son Rodrig De Sa
Production déléguée CENTQUATRE-PARIS
Coproduction La Garance - Scène nationale de Cavaillon, Théâtre Malakoff – Scène nationale, Théâtre d’Angoulême - Scène nationale, Théâtre de Suresnes Jean Vilar - festival Suresnes Cités Danse 2024, Centre Chorégraphique National d’Orléans – Direction Maud Le Pladec, Centre Chorégraphique National - Ballet de Lorraine direction Petter Jacobsson dans le cadre de l’Accueil-studio, Les Quinconces et L’Espal - Scène nationale du Mans, Espaces Pluriels – Scène conventionnée d’intérêt national Art et création – Danse de Pau, La Manufacture – CDCN Nouvelle-Aquitaine Bordeaux/La Rochelle, La Passerelle – Scène nationale de Saint-Brieuc, Fondation Royaumont, Espace 1789 – Scène conventionnée d’intérêt national Art et création pour la danse de Saint-Ouen
Soutien financier Le Quatrain – équipement culturel de Clisson Sèvre et Maine Agglo, Ville de Gouesnou – Centre Henri Queffélec Mécénat Caisse des Dépôts
Aide à la résidence Fondation Royaumont / Fondation d’entreprise Hermès
Leïla Ka est artiste associée au CENTQUATRE-PARIS et à DSN – Scène nationale de Dieppe, artiste complice à La Garance, scène nationale de Cavaillon
Ce spectacle est en tournée avec le 104ontheroad.
" Sur scène, des robes. De soirée, de mariée, de chambre, de tous les jours, de bal. A paillettes, longues, bouffantes, ajustées, trop grandes. Des robes qui volent, qui brillent, qui craquent, qui tournent, qui traînent ou tombent. Des robes empires, à baleines, de celles qui valsent sur Léonard Cohen ou bien des robes en pleurs, mal cousues, légères, sans armatures, nouées sur le ventre. Et puis des robes seules, rebelles, enjouées sur fond de basses électroniques.
Sur scène, elles sont cinq à porter ces robes.
Cinq qui transpirent parce que vivantes."
Leïla Ka
Après une trilogie commencée avec Pode Ser en 2018 puis C’est toi qu’on adore en 2020 et clôturée avec Se faire la belle en 2022, Leïla Ka propose sa première pièce de groupe Maldonne. La chorégraphe y dévoile et habille, dans tous les sens du terme, les fragilités, les révoltes et les identités multiples portées par cinq interprètes femmes et quarante robes pour tenter une exploration du féminin.
Maldonne, c’est un terme de jeux de cartes. Qu’est-ce qui vous a inspiré ce titre ?
Effectivement, quand il y a maldonne dans une partie, c’est que les cartes ont été mal distribuées et qu’il faut recommencer. Je trouvais que ça fonctionnait très bien avec le sujet de la pièce. Quand on voit la situation des femmes aujourd’hui en France et dans le monde, on se dit qu’il y a beaucoup de choses qui ne vont pas. Et en même temps, dans Maldonne, on entend madone. J’aime bien cette idée. C’est très difficile de trouver le titre d’une pièce. Mettre des mots, c’est se dévoiler.
Comment avez-vous travaillé ?
Nous avons beaucoup échangé avec les filles. Elles sont géniales ! Vu le sujet de la pièce, ça me paraissait normal de discuter, de partager et que chacune fasse des propositions. Quand nous avons commencé à travailler, j’avais beaucoup d’idées en tête, de matière sur laquelle je savais que je voulais travailler. Mais après, nous avons beaucoup fait évoluer la construction de la pièce.
Ce spectacle, comme les précédents, part de la façon de se construire en tant que femme aujourd’hui. C’est une question qui vous semble centrale dans notre société aujourd’hui ?
Pour moi c’est une question centrale parce que je suis une femme. Et parce que j’ai besoin de parler de cela à ce moment de mon parcours. Mais je pense que se construire en tant qu’homme n’est pas simple non plus. Nous sommes toutes et tous plus ou moins enfermés dans des carcans, des injonctions. Mais il s’avère que je suis une femme et que j’avais envie de questionner cela. Tout ce qu’on porte en tant que femme et qui ne nous appartient pas forcément. Ce qui appartient à nos mères, à nos grand-mères ou même aux femmes qui n’ont aucun lien de parenté avec nous. Tous ces schémas qu’on reproduit, tous ces impératifs auxquels on nous soumet.
Tout cela est symbolisé par ces nombreuses robes que vous portez dans la pièce. Que représente ce vêtement pour vous ?
J’adore le costume parce qu’il permet de raconter des histoires. Une fois qu’on a défini des personnages, le costume aide à rentrer dedans. Il y a des allers-retours entre le personnage et le costume. Cette trentaine de robes que nous portons sur scène, toutes dénichées chez Emmaüs ou dans des friperies, ne sont que des robes assez stéréotypées ou qui renvoient à des images assez claires. Ainsi quand nous enfilons une de ces robes, même sans bouger, nous racontons déjà beaucoup. Et elles nous aident énormément à donner l’élan, l’impulsion à la danse.
Extrait de l'interview réalisée par Claudine Colozzi pour Dansesaveclaplume
Leïla Ka commence à danser à Saint-Nazaire. Après avoir été interprète pour Maguy Marin dans la célèbre pièce May B, elle créée son premier solo en 2018 Pode Ser primé six fois à l’international et joué plus de 200 fois depuis sa création.
En 2020, elle crée une seconde pièce, le duo C’est toi qu’on adore puis en 2022, le solo Se faire la belle récompensé par le prix « Révélation chorégraphique » des Syndicats de la critique. Cette même année, elle remporte le premier prix du Concours Danse Elargie du Théâtre de la Ville de Paris avec Bouffées, courte pièce pour cinq interprètes. En parallèle de tourner avec ses quatre premières pièces, Leïla Ka crée Maldonne en novembre 2023, sa première pièce de groupe pour cinq interprètes femmes.
Elle est aujourd’hui artiste associée au CENTQUATRE-PARIS, à POLE-SUD, centre de développement chorégraphique national de Strasbourg, à la Garance, scène nationale de Cavaillon, en résidence longue à l’Espace 1789, scène conventionnée d’intérêt national Art et création danse de Saint-Ouen et est accompagnée par Tremplin, réseau interrégional Grand Ouest + Paris pour le soutien aux chorégraphes émergents, jusqu’en2024.
+ Bord de scène
Mercredi 8 jan. à l'issue de la représentation
+ Projection Maldonne
Un film de Leïla Ka et Josselin Carré
Mercredi 8 jan. à 18h45 et jeudi 9 jan. à 19h45 | entrée libre | CinéMAD
En partenariat avec ARTE
Découvrez les vidéo que nous avons sélectionné pour vous.
[dans le cadre de Histoire(s) de la danse #4]
Une danse baroque élancée, épurée et résolument actuelle sur la musique de Georg Friedrich Haendel. Un ravissement pour les yeux et les oreilles
Sensible et délicat, ce spectacle tout en suspensions se déploie entre musique et jonglage.
En savoir plusCompagnie soutenue par la Fondation BNP Paribas
Merci à Pitch Immo x Woodeum pour son soutien aux missions de diffusion de la Maison de la danse
Merci à nos partenaires pour leur soutien