Programme de salle

Ballet national de Marseille - (LA)HORDE

Roommates

durée : 1h20

Générique

Roommates
Création 2022

Conception (LA) HORDE
Chorégraphies Cecilia Bengolea & François Chaignaud, Franck Chartier - Peeping Tom , Claude Brumachon & Benjamin Lamarche,  Lucinda Childs, (LA)HORDE - Marine Brutti, Jonathan Debrouwer, Arthur Harel
Avec le Ballet national de Marseille
Avec les danseur·euse·s du Ballet national de Marseille Titouan Crozier, Myrto Georgiadi, Eddie Hookham, Amy Lim, Jonatan Myhre Jorgensen, Aya Sato, Paula Tato, Elena Valls Garcia, Nahimana Vandenbussche, Antoine Vander Linden, Lou Zinssne

Production Ballet national de Marseille - direction (LA)HORDE
Coproduction Théâtre de la Ville-Paris

Avec le soutien de Dance Reflections by Van Cleef & Arpels

Roommates

À l’occasion du cinquantième anniversaire de la compagnie fondée en 1972 par Roland Petit, leur programme intitulé Roommates (colocataires, en anglais) convoque les figures qui habitent leur univers.
Weather Is Sweet, signé (La)HORDE, ouvre le bal avec un questionnement troublant autour du désir charnel. S’ensuit le réjouissant Grime Ballet, du tandem François Chaignaud / Cecilia Bengolea : cinq danseurs et danseuses, sur pointes, voguent du registre classique aux mouvements libérés par les percussions du dancehall et du hip-hop. Le magnifique Oiwa, de Peeping Tom, se joue de la perception du spectateur avec un pas de deux amoureux peuplé de fantômes dans une mer de brume. Changement d’horizon avec Concerto, de Lucinda Childs : mû par une mécanique d’une précision extrême, un vrai challenge pour les interprètes, un même motif se démultiplie sur la musique de Henrik Gorecki. Deux magnifiques danseurs du Ballet de Marseille (BNM) reprennent également Les Indomptés, de Claude Brumachon et Benjamin Lamarche : un duo tout en ruptures où la complexité des sentiments trouve ici son expression la plus sensible. Au total, six pièces, portées par neuf interprètes à la vitalité extraordinaire, font vibrer la danse dans sa splendeur kaléidoscopique.

Nous avons imaginé ce programme pour raconter avec d’autres une histoire qui nous ressemble et pour célébrer les écriture plurielles de chorégraphes qui ont formé notre regard, qui nous ont donné nos premières émotions et qui nous accompagnent encore aujourd’hui. Il nous semble plus que jamais important de leur rendre hommage à travers ce projet. Certaines de ces pièces ont en effet grandement marqué l’histoire du Ballet national de Marseille, comme Les Indomptés de Claude Brumachon remontée par Marie-Claude Pietragalla en 1999 pour l’Opéra de Marseille, Concerto de Lucinda Childs ou Room With A View de (LA)HORDE. Elles cohabiteront aux avec trois créations : Weather is sweet, extrait de la nouvelle chorégraphie de (LA)HORDE prévue pour 2023, Oiwa de Peeping Tom, inspirée par une légende japonaise éponyme, et Grime Ballet (danser parce qu’on ne peur pas parler aux animaux), de Cecilia Bangolea et François Chaignaud qui puise son énergie dans l’intensité du répertoire musical du Grime. En faisant se rencontrer des oeuvres aussi diverses nous voulons interroger la notion d’archives et de patrimoine. Chacun.e des chorégraphes explore la manière de s’emparer ou de se réemparer des pièces qui appartiennent ou non à leur propre répertoire. Pourquoi réactiver ce répertoire, et ce faisant comment le réactualiser? Cette soirée permettra de traverser six pièces pour deux à neuf danseur·euse·s du Ballet national de Marseille, qui connecteront hyperréalisme et minimalisme, en faisant s’entrechoquer une multitude d’écritures contemporaines.
(LA)HORDE - Marine Brutti, Jonathan Debrouwer, Arthur Harel

Grime Ballet

Chorégraphie & costumes Cecilia Bengolea & François Chaignaud
Assistante chorégraphie Erika Miyauchi
Musique Stitches
Création lumières Eric Wurtz
Photographies Thierry Hauswald

Pour ce programme, François Chaignaud et Cecilia Bengolea puisent dans la matière chorégraphique de leur collaboration Altered Natives’ Say Yes To Another Excess – TWERK et du solo Stitches imaginé par Cecilia Bengolea pour penser une pièce hybride inédite. Le solo Stitches, créé par Cecilia Bengolea pour la danseuse japonaise Erika Miyauchi, est une performance minimaliste qui croise ballet et dancehall. Dans Altered Natives’ Say Yes To Another Excess – TWERK créé en 2012, François Chaignaud et Cecilia Bengolea inventent une écriture singulière et physique, qui se joue des identités sexuelles et se nourrit de leur expérience pratique et anthropologique des danses de club (dancehall jamaïcain, le krump, la house, le split & jump...). Ce travail et jeu d’écriture seront combinés avec la force et l’intensité du répertoire musical du Grime, musique électronique née dans l’est de Londres dans les années 2000 et qui associe, malaxe et transforme des sons issus du dancehall, du hip hop et de la UK Garage.

Weather is Sweet

Chorégraphie (LA)HORDE
Costumes Salomé Poloudenny
Musique Avia
Création lumière Eric Wurtz
Photographie Gaelle Astier-Perret

Weather is Sweet, le temps est doux, propose un regard sur les danses du désir. Alors que les danseurs se déplacent de manière explicite et hypnotique, elleux revisitent ensemble les différentes combinaisons d’un désir dansé jusqu’à l’abstraction. Une atmosphère envoutante qui questionne les limites de la danse et du désir qu’elle peut faire jaillir.

OIWA

Chorégraphie & costumes Franck Chartier - Peeping Tom
Assistant chorégraphie Louis-Clément Da Costa
Musique Atsushi Sakai
Design sonore Raphaëlle Latini
Assistante costumes Héloïse Bouchot
Création lumière Eric Wurtz
Photographie Thierry Hauswald

Dans une immensité abstraite, entre la vie et la mort, l’état mental et le fait de s’accrocher pour survivre, Oiwa crée une vision de l’équilibre fragile entre l’attraction et la répulsion, la souffrance et le réconfort. Nous devenons les témoins des forces psychologiques et physiques à l’œuvre dans la relation d’un couple. Le duo nous place devant un paradoxe : dans l’équilibre parfait, il y a toujours une possibilité de tomber et de rompre l’équilibre en se donnant complètement. Prend-on le risque, ou essaie-t-on de garder le contrôle pour éviter de tomber ? Les plongeons qui rompent l’équilibre se produisent-ils par accident ou sont-ils volontaires ? Point de départ de la performance elle-même : le duo d’amour créé dans The hidden Floor avec les danseur.euse.s du Nederlands Dans Theater en 2017, puis adapté dans le Triptych : The Missing Door, The Lost Room et The Hidden Floor. Dans The Hidden Floor, un couple est placé dans un contexte extrême - un bateau qui coule et qui est lentement repris par les forces de la nature - dans lequel il tente de survivre. Oiwa présente une évolution dans l’histoire du couple, s’aventurant dans un état d’esprit surnaturel, une dimension faite de souvenirs, d’imagination et de fantômes d’amants passés et futurs. Ce duo est la première collaboration entre Peeping Tom et le Ballet national de Marseille.

Concerto

Chorégraphie & costumes Lucinda Childs
Assistant chorégraphie Jorge Perez Martinez
Musique Henryk Górecki
Création lumière Eric Wurtz
Photographies Pierre Giradin

Concerto est une pièce de neuf minutes créée par Lucinda Childs le 16 septembre 1993 à Lisbonne, dans laquelle elle renoue avec les formes courtes. Les danseur.se.s en noir évoluent sur un fond gris, entre fragilité et virtuosité. Un lien organique se tisse avec la musique de Henryk Gorecki, dont les structures non-linéaires désarticulent la clarté des lignes minimalistes de son vocabulaire chorégraphique. Après la recréation de Tempo Vicino en 2021 au sein du spectacle Childs Carvalho Lasseindra Doherty de (LA)HORDE, Lucinda Childs repense dans le cadre de ce programme Concerto pour sept danseur.se.s du Ballet national de Marseille.

Les Indomptés

Chorégraphie Claude Brumachon
Assistant chorégraphie Benjamin Lamarche
Musique Wim Mertens
Création lumière Eric Wurtz
Photographie Blandine Soulage

Créé par Claude Brumachon et Benjamin Lamarche sur une musique de Wim Mertensen 1992 pour des danseurs du Jeune Ballet de France rencontrés à Manille, le duo masculin a été présenté des centaines de fois dans le monde entier, et notamment par Marie-Claude Pietragalla en 1999 dans une volonté d’insuffler une énergie nouvelle au Ballet national de Marseille. Violent mais passionné, ce duo explore une manière de bouger, cachée en nous, pour retrouver notre animalité première, « trouver la déchirure et le désir en un corps offert, laisser vibrer le volcanisme du mouvement ». Après son entrée au répertoire de l’Opéra de Paris en janvier 2021, Claude Brumachon et Benjamin Lamarche se proposent de remonter dans le cadre de ce programme ce corps à corps, entre volcanisme et sensualité, douceur et sauvagerie, avec les danseur.se.s du Ballet national de Marseille - direction (LA)HORDE.

Room With a View - extrait

Chorégraphie (LA)HORDE
Costumes Salomé Poloudenny
Musique RONE
Création lumière Eric Wurtz
Photographies Maria Baranova
Extrait de Room with A View - commande du Théâtre du Châtelet, en accord avec Décibels Production et Infiné

Coproduction Théâtre du Châtelet, Grand Théâtre de Provence
Répétiteur.ice.s Valentina Pace Fabrication costumes Monique Terre, Anna Martinez, Nicole Murru Régie générale Rémi d’Apolito et Julien Parra
Le CCN Ballet national de Marseille - direction (LA)HORDE reçoit le soutien de la DRAC Paca, le ministère de la Culture, la Ville de Marseille et la Fondation BNP-Paribas.

Room With a View est pensé comme un difficile éveil des consciences, une marche forcée par la perspective écrasante de l’effondrement, une exploration des frontières et des nécessaires interdépendances de nos corps. La chorégraphie de (LA)HORDE rencontre la musique de RONE pour raconter la souffrance et la légitime colère des générations actuelles qui cherchent à se fédérer dans des communautés de fête et de combat pour se donner sens, et qui rejouent en boucle les violences du monde, pour les exorciser. Dans un extrait de Room With A View est pensé comme un difficile éveil des consciences, une marche forcée par la perspective écrasante de l’effondrement, une exploration des frontières et des nécessaires interdépendances de nos corps. La chorégraphie de (LA)HORDE rencontre la musique de RONE pour raconter la souffrance et la légitime colère des générations actuelles qui cherchent à se fédérer dans des communautés de fête et de combat pour se donner sens, et qui rejouent en boucle les violences du monde, pour les exorciser. Dans un extrait de Room With A View adapté pour ce programme, (LA)HORDE poursuit l’exploration des formes de soulèvement, de contestation et de révolte par la danse, dans un espace trouble, propre à faire apparaître la paradoxale beauté du chaos.

Le Ballet national de Marseille - (LA)HORDE

En 1972, Gaston Deferre propose au chorégraphe Roland Petit de venir installer à Marseille sa compagnie, qui rayonnait alors en France et dans le monde entier, afin de redynamiser l’Opéra municipal de la ville. Roland Petit accepte et crée les Ballet de Marseille qu’il ancre dans la modernité chorégraphique des années 1970-1980. En novembre 1972, il présente sa première création, Pink Floyd Ballet, accompagnée en live par le groupe de rock mythique. Il n’aura de cesse de bousculer les cadres du ballet classique et de la danse contemporaine tout au long de sa carrière. À Marseille, il instaure une politique de collaboration avec des artistes de renom : le couturier Yves Saint Laurent, le danseur étoile Mikhaïl Barychnikov, les peintres Keith Haring et David Hockney …

En 1981, la compagnie de Roland Petit devient le Ballet national de Marseille et investit onze ans plus tard un lieu spécifiquement conçu par l’architecte Roland Simounet pour accueillir ses activités ainsi que celles de l’École nationale de danse de Marseille, également créée par Roland Petit.

Devenu Centre chorégraphique National en 1984, le Ballet national de Marseille est dirigé après Roland Petit successivement par Marie-Claude Pietragalla (1998-2004), Frédéric Flamand (2004-2014), Emio Greco et Pieter C. Scholten (2015-2019), chacun·e développant de nouvelles dynamiques artistique et multipliant les actions de sensibilisation sur le territoire.

Nommé par le ministère de la Culture et la ville de Marseille, le collectif (LA)HORDE prend la direction du Ballet national de Marseille (BNM) en 2019. Poursuivant l’approche de ses prédécesseurs, il envisage le lieu comme un outil de création décloisonné, disponible à toutes les écritures et les collaborations artistiques. Pour (LA)HORDE, le Ballet est une safe space, un lieu tourné vers la jeunesse et les jeunes artistes, où penser de nouvelles dynamiques de représentation et de circulation des formes artistiques. Dans leurs créations transdisciplinaires, iels questionnent ce qu’est le ballet à l’ère du numérique et réfléchissent constamment aux grands enjeux politiques qui marquent notre époque : la diversité, l’inclusivité et l’ouverture à des corps et à des pratiques auxquels les lieux institutionnels et patrimoniaux ne donnent pas encore suffisamment de visibilité.

Ainsi, le Ballet national de Marseille (BNM) est une ruche vibrionnante, posée à deux entrechats du Prado, entre l'Orange Vélodrome et la Méditerrannée. Il est dirigé depuis 2019 par le collectif (LA)HORDE avec Marine Brutti, Jonathan Debrouwer et Arthur Harel. Ensemble, ils s'efforcent depuis dix ans de repenser, à travers des films ou des performances tels que Novaciéries (2015), Cloud Chasers (2016), The Master's Tools (2017), Cultes (2019), Room With a View (2020), Ghosts (2021), Age of Content (2023), (LA)HORDE interroge la portée politique de la danse et cartographie les formes chorégraphiques de soulèvement populaire, qu’elles soient massives ou isolées, des raves aux danses traditionnelles en passant par le jumpstyle. Avec ce programme artistique, ils ont décidé de faire du Ballet de Marseille un lieu ouvert sur les autres. Outre leurs propres productions, la formation invite des artistes aussi opposés que Lasseindra Ninja, Oona Doherty ou Tânia Carvalho à enrichir le répertoire de ce ballet bientôt cinquantenaire.

Fondé en 2013, le collectif développe ce qu'il appelle les "danses post-Internet", des pratiques non conventionnelles qui trouvent leur origine sur le Net ou qui sont relayées par l'intermédiaire des écrans avec son spectacle To Da Bone, le trio s'est par exemple intéressé à la pratique du jumpstyle, née il y a plus de quinze ans dans les clubs de Belgique et des Pays-Bas, avant de se répandre sur les réseaux sociaux.

Room With a View est pensé comme un difficile éveil des consciences, une marche forcée par la perspective écrasante de l’effondrement, une exploration des frontières et des nécessaires interdépendances de nos corps. La chorégraphie de (LA)HORDE rencontre la musique de RONE pour raconter la souffrance et la légitime colère des générations actuelles qui cherchent à se fédérer dans des communautés de fête et de combat pour se donner sens, et qui rejouent en boucle les violences du monde, pour les exorciser. Dans un extrait de Room With A View est pensé comme un difficile éveil des consciences, une marche forcée par la perspective écrasante de l’effondrement, une exploration des frontières et des nécessaires interdépendances de nos corps. La chorégraphie de (LA)HORDE rencontre la musique de RONE pour raconter la souffrance et la légitime colère des générations actuelles qui cherchent à se fédérer dans des communautés de fête et de combat pour se donner sens, et qui rejouent en boucle les violences du monde, pour les exorciser. Dans un extrait de Room With A View adapté pour ce programme, (LA)HORDE poursuit l’exploration des formes de soulèvement, de contestation et de révolte par la danse, dans un espace trouble, propre à faire apparaître la paradoxale beauté du chaos.

Autour du spectacle

+ Bord de scène
Mercredi 16 avril

+ 30 minutes chrono !
Vidéoconférence - Jeudi 17 avril à 19h30

+ Et à 19h00 au Studio
Anne Martin - Jeudi 17 avril et vendredi 18 avril

+ House On Fire
Vendredi 18 avril dès 18h : projections, atelier, dj set | + d'infos

Aller plus loin

Shot
Une minute pour tout savoir sur le collectif (LA)HORDE

Sur Numeridanse
Découvrez le travail de la compagnie (LA)HORDE  

Entrez dans la danse
Retrouvez l'univers musical présent dans Room With the View

Prochainement à la Maison
13 > 16 mai
Marcos Morau / Botis Seva
Nederlands Dans Theater - NDT 2

Réunion de deux chorégraphes aux esthétiques multiples, ouvrant NDT 2 à une danse innovante entre rythmes hypnotiques, folklore, modernité et physicalité.
 

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21 > 22 mai
Aïcha M'Barek & Hafiz Dhaou
Bal Clandestin

Une danse bouleversante et énergique guidée par les rythmes déchaînés des musiciens. Bienvenue au Bal Clandestin, là où la folie vous emporte. 

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Compagnie soutenue par la Fondation BNP Paribas

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