Création 2023
Pièce pour 10 interprètes et 4 musiciens
Écriture Julien Clément, Nicolas Mathis
Mise en scène Nicolas Mathis
Texte et direction d’acteur Jean-Charles Massera
Conception musicale Christophe Collette
Création lumière Arno Veyrat
Costumes Léonor Boyot Gellibert
Laboratoire prise de paroles Stéphane Bonnard
Construction de la scénographie Olivier Filipucci
Régie générale et lumière François Dareys ou Thibault Thelleire
Régie son Victor Page ou Eric Dutrievoz
Collaboration de direction Dorothée Alemany
Direction de production Anna Delaval
Coordination logistique Audrey Paquereau
Coordination technique Samuel Wilmotte
Administration de production Géraldine Winckler
Avec les musiciens du Quatuor Debussy : Christophe Collette et Emmanuel Bernard, violons, Vincent Deprecq, alto, Cédric Conchon, violoncelle
Avec les jongleur·se·s du Collectif Petit Travers Eyal Bor, JulienClément, Rémi Darbois, Amélie Degrande, Bastien Dugas, Alexander Koblikov, Taichi Kotsuji, Carla Kühne, Emmanuel Ritoux, Anna Suraniti
Musiques Henry Purcell et Marc Mellits
Création lumière Arno Veyrat
Costumes Léonor Boyot Gellibert
Laboratoire prise de paroles Stéphane Bonnard
Construction de la scénographie Olivier Filipucci
Regard sur le geste Violeta Todo Gonzalez
Voix off Jean-Charles Massera et Martin Sève
Régie générale et lumière François Dareys ou Thibault Thelleire
Régie son Victor Page ou Eric Dutrievoz
Direction de production Anna Delaval
Coordination logistique Audrey Paquereau
Coordination technique Thibault Thelleire
Administration de production Géraldine Winckler
Production Collectif Petit Travers
En complicité avec le Quatuor Debussy
Coproduction et accueil en résidence Maison de la Danse, Pôle européen de création, Lyon ; La Biennale de Lyon ; Le Carré Magique, Pôle National Cirque en Bretagne ; AGORA - Pôle National Cirque Boulazac - Nouvelle Aquitaine ; Plateforme 2 Pôles Cirque en Normandie I La Brèche à Cherbourg et le Cirque Théâtre d’Elbeuf ; Le Sirque, Pôle National des Arts du Cirque Nexon Nouvelle Aquitaine.
Coproduction Initiatives d'Artistes / La Villette, Paris ; La Cité Bleue, Genève ; Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines, Scène nationale ; Équinoxe - Scène nationale de Châteauroux ; Le Carreau, Scène nationale de Forbach et de l’Est mosellan ; La Rampe-La Ponatière, scène conventionnée d’intérêt national art et création danse et musiques, Echirolles.
Accueil en résidence Circa, Pôle National Cirque, Auch Gers Occitanie ; Théâtre de Privas - Scène conventionnée · Art en Territoire · Centre Ardèche ; Théâtre National Populaire, Villeurbanne.
Avec le soutien de la SPEDIDAM, du Centre national de la musique, de la Ville de Villeurbanne et du dispositif d’aide à l’insertion professionnelle Jeune Cirque National.
Le Collectif Petit Travers est conventionné par le ministère de la Culture (DRAC Auvergne-Rhône-Alpes) et par la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Le Quatuor Debussy est conventionné par le ministère de la Culture (DRAC Auvergne-Rhône-Alpes), la Région Auvergne-Rhône-Alpes et la Ville de Lyon. Il est soutenu par la Métropole de Lyon, la SPEDIDAM et SG Auvergne Rhône Alpes.
Quels chemins partent de nous pour rencontrer les autres et le monde ? Comment faire commun sans y perdre son individualité ? Et qu’en est-il de notre art qui nous isole autant qu’il nous inscrit au cœur de ce monde avec intensité ?
Dans un dédale de trajectoires individuelles faites d’étincelles et de patience, nous sommes plusieurs à jouer la même musique, intime et universelle. Dévoiler un peu de soi et se fondre dans le mouvement commun pour proposer un monde de jeux, de relations, d’espièglerie et de lyrisme, de musique et de danse. Nous, jongleur·euse·s et musiciens, sommes tout autant le paysage que les surprises qui s’y nichent, nous vous offrons notre énergie et les désirs qui nous meuvent.
La musique
Ce travail prend sa source dans la rencontre avec le Quatuor Debussy. La musique qui nous émeut et nous déplace, nous donne l’impulsion et fait chanter nos gestes. Les musiciens jouent les maîtres du temps, imposant les vitesses, les carrures, et les durées.
Ils sont aussi nos témoins, en posant leurs regards sur nos danses, ils invitent tout un chacun à se faire voyeur de nos jeux chorégraphiques, à en goûter les tensions et les fulgurances. Ils peuplent notre monde, le regardent et le donnent à voir et à entendre. Nous avons circonscrit notre répertoire musical autour de l’œuvre de deux compositeurs séparés par plus de trois siècles : les fantaisies baroques d’Henry Purcell dialoguent avec le romantisme répétitif actuel de Marc Mellits.
La musique ancienne de Purcell fait appel à notre mémoire historique, elle puise son émotion dans les racines de la culture européenne et nous parle profondément, touche directement notre sensibilité et notre oreille. Cette musique revêt une grande variété de formes et de tempos. Basée sur des figures en imitation, elle est pour nous le socle d’une architecture sur laquelle viennent se poser nos compositions collectives.
En contraste, la musique pour quatuor de Marc Mellits est empreinte de culture populaire, rock, répétitive, tout en proposant un langage au traitement rythmique exigeant et riche. C’est une musique qui dessine des espaces, fait voyager le son d’un interprète à l’autre comme nous échangeons nos balles... un dialogue s’établit naturellement avec le jonglage. Cette matière riche en affects propose un univers sonore entre mélancolie et énergie brute. Elle soutient et accompagne les prises de paroles et l’apparition des singularités vivantes de chaque jongleur·euse.
Se raconter pour inventer sa place au sein du monde
Pour la première fois dans l’histoire de la compagnie, c’est par la parole que chaque personnage est amené à exprimer sur scène, sa singularité irréductible, premier pas vers l’autre qui est en soi, première marche vers la relation à son prochain. Sous la plume de l’artiste et écrivain Jean-Charles Massera, adepte d’un bricolage généralisé du langage ordinaire, se dessine petit à petit une mosaïque d’instants où se dévoile l’intime, les éclats de pensées individuelles qui conditionnent nos existences. Par contre point, suivant une métaphore musicale, chacun se met à jouer dans le vide des autres et le commun s’organise.
Le charme percutant de la banalité et la tendresse qui accompagnent nos moments absurdes. Avec une grande économie de mot, il parvient à lier les identités, montrer le chemin de chacun vers l’universel, nous embarquer dans l’histoire collective qui se joue devant nous. Raconter avec une infinie légèreté le constat tragique: c’est depuis mon sentiment de singularité que je suis confronté au besoin de faire avec l’autre.
Un espace modulaire, un espace de jeu
Le plateau est structuré par la présence de 28 cubes qui s’agencent tout au long de la pièce pour former et déformer toutes sortes d’espaces évocateurs, structurant la relation des personnages entre eux. Tantôt symbolisant le cadre du théâtre, ou une montagne rocheuse, tantôt une frontière qui sépare ou un parterre de chaises qui réunit, ces masses amovibles et imbricables comme un jeu d’enfant sont manipulés par les jongleurs et les musiciens.
C’est dans le temps de la représentation et sous le regard du spectateur que s’opèrent les transformations de l’espace, ludiques et évocatrices. Chaque nouvelle situation révèle alors de nouveaux rapports de jeu, de nouveaux modes d’interactions entre musique et jonglage, entre temps et espace, entre présence et temps qui passe.
Construire un espace pour se cacher, construire un espace pour se montrer, pour séparer ou réunir, construire un espace de jeu, de surprise ou au contraire un espace nu où tout est montré. Là encore, nous avons désiré́ une palette aussi large que possible afin d’y déployer la vie de notre communauté́ poétique... Pour que, de principes simples et évidents à percevoir, émerge le mystère du vivant.
L’équipe artistique
Nous necessonsde nous émerveiller de la singularité de pratique, de parcours etd’histoire des jongleuses et jongleurs que nous rencontrons. Contrairement à laanse ou à la musique, pour lesquels il existe des techniques, des méthodes etdes conservatoires, le jonglage s’apprend en autodidacte. Chacun se construit eguaité. Plus nous avancions dans notre ambition de créer unecompagnie avec un langage commun, plus il nous semblait important de mettre enperspective notre désir de faire corps ensemble avec la richesse incroyable decette discipline. Pour Nos matins intérieurs, nous rassemblons dix jongleuses et jongleurs de générations et de nationalités différentes. Comment faire commun sans nier nos différences ? Se raconter chacun, par la parole et par le corps, tout en créant des tableaux collectifs en travaillant les mêmes rythmes et le même vocabulaire ? Tels sont les enjeux que nous creusons aux côtés de l’artiste écrivain-bricoleur Jean-Charles Masséra et duQuatuor Debussy, parfaite métaphore du collectif composé d’altérités, entre minuscule orchestre et espace où se déployer comme soliste.
Le Collectif Petit Travers a été fondé en 2004. Depuis 2011, les directions artistiques sont impulsées conjointement par Nicolas Mathis et Julien Clément. L’activité de la compagnie est principalement centrée sur la production et la diffusion de pièces de jonglage de grand format et la transmission pédagogique.
En vingt ans, un répertoire de neuf pièces, une création amateurs et quatre petites formes ont vu le jour, totalisant plus de 1000 représentations à travers le monde (Angleterre, Allemagne, Italie, Danemark, Finlande, Hongrie, Espagne, Portugal, Cambodge, Laos, Chine, Argentine, Chili, Israël, Turquie...). Des rencontres fortes avec de grands noms de la Danse (Pina Bausch, Maguy Marin, Joseph Nadj), du Cirque (Jérôme Thomas) et de la Musique (Sébastien Daucé, Pierre Jodlowski) ont lieu en chemin. Certaines sont devenues des collaborations, concrétisant ainsi la dynamique d’ouverture qui depuis l’origine nourrit cette écriture du jonglage de l’intérieur.
Le Collectif déploie également un large volet d’interventions artistiques qui vise à partager les différentes facettes et singularités de notre jonglage. Par des approches exigeantes et adaptées à différents publics, ces ateliers prennent appui sur un vaste champ de pratiques élaborées au fil du parcours et des créations. Les jongleur·euse·s du Collectif interviennent régulièrement dans lesécoles et centres de formation des futur·e·s jongleur·euse·s professionnel·le·s.
Après dix ans de développement à Toulouse, le Collectif s’est installé en 2014 à Villeurbanne et impulse depuis un projet autour d’un espace de travail : l’Établi. Bureaux, espaces de stockage, stationnement des véhicules et espace de répétition équipé d’un plancher de danse sont réunis dans un même lieu, structurant et facilitant la vie quotidienne de la compagnie. Le Collectif a à cœur d’accueillir également d’autres équipes artistiques sur son plateau pour des temps de résidence allant de quelques jours à plusieurs semaines.
En plus de Nos matins intérieurs, quatre pièces du répertoire sont en tournées (Pan-Pot ou modérément chantant, NUIT, Encore la vie et S’assurer de ses propres murmures) ainsi qu’un parcours de courtes pièces et extraits du répertoire créé in situ : Nos Chemins. Quatre courtes pièces sont également en tournée : Formule, Ornements, Fragments et Dehors.
Le Collectif Petit Travers est conventionné par le ministère de la Culture (DRAC Auvergne-Rhône-Alpes) et par la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
En trente ans d’activités, le Quatuor Debussy a été applaudi aux quatre coins du monde, partageant toujours avec la même passion ses interprétations musicales sur les scènes les plus prestigieuses : Japon, Chine, États-Unis, Canada, Australie, Russie, Europe… Ses tournées régulières lui ont permis de se faire un nom sur tous les continents. Trente années d’évolution qui en font aujourd’hui l’une des figures incontournable de la scène musicale internationale : Premier Grand Prix du concours international de quatuor à cordes d’Évian 1993, Victoire de la musique 1996 (« meilleure formation de musique de chambre »), plus de trente disques à son actif (intégrale de Chostakovitch, musique française, américaine, jazz, musique actuelle, comptines…) le Quatuor Debussy jouit à ce jour d’une reconnaissance professionnelle incontestable.
Porté par des valeurs de partage et de renouvellement des formes, il a toujours eu le souhait de surprendre et d’attiser la curiosité. En créant des passerelles avec différents domaines artistiques comme la danse (Maguy Marin, Anne Teresa De Keersmaeker, Wayne Mac Gregor, Mourad Merzouki…), le théâtre (Philippe Delaigue, Richard Brunel, Jean Lacornerie…) ou encore les musiques actuelles (Yael Naim, Gabriel Kahane, Cocoon, Franck Tortiller, Keren Ann…), le cirque (Cie Circa), le slam (Mehdi Krüger) et les arts numériques (David Gauchard), le Quatuor Debussy défend plus que tout l’exigeante vision d’une musique « classique » ouverte, vivante et créative.
Ayant depuis ses origines choisi de mettre l’accent sur l’échange et la transmission, le Quatuor Debussy anime des ateliers pédagogiques et s’engage dans des projets à destination de publics divers (enfants, personnes âgées, détenus, malades…). Il est à l’initiative de concerts-rencontres afin de partager sa passion pour les musiques d’hier et d’aujourd’hui avec tous. Enfin, le Quatuor Debussy s’investit activement aux côtés des jeunes quatuors à cordes en vue de leur transmettre les savoirs qu’il a lui-même reçu des grands maîtres, grâce aux nombreux stages qu’il dispense et à l’occasion de son Académie d’été, proposée depuis 1999 au mois de juillet dans le cadre de son festival Cordes en ballade en Ardèche.
Le Quatuor Debussy est conventionné par le ministère de la Culture (DRAC Auvergne-Rhône-Alpes), la RégionAuvergne-Rhône-Alpes et la Ville de Lyon. Il est soutenu par la Métropole de Lyon, la SPEDIDAM et la SGAuvergne Rhône Alpes.
+ Bord de scène
Mercredi 12 fév. à l'issue de la représentation
+ 1ères parties – Marie Gourdain / Nicolas Barry
Jeudi 13 et vendredi 14 fév. à 19h00 | Studio | en savoir +
Danse, poésie, musique et chants portés par la jeunesse rwandaise sous le regard aiguisé et puissant d'une chorégraphe ardente et engagée.
En savoir plus" Une fable animalière drôle à pleurer, grinçante à souhait, loufoque n diable..." La Terrasse
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