Création 2024
6 interprètes et 2 musiciens
Conception et chorégraphie Aïcha M'Barek & Hafiz Dhaou
Interprétation Stéphanie Pignon, Johanna Mandonnet, Sakiko Oishi, Bastien Roux, Fabio Dolce, Aristide Desfrères, Bastien Roux et Hafiz Dhaou
Lumières Xavier Lazarini secondé par Jacques Henri Bidermann
Univers sonore Hafiz Dhaou
Création musicale et mix Mehdi Ahmadi Aka Cali Kula & Heythem Achour aka OgraRégie Son Christophe Zurfluh
Costumes Aïcha M’Barek
Photographie Blandine Soulage
Production CHATHA
Coproduction Espace des arts scène nationale de Chalon-sur-Saône , Maison de la dansede Lyon Pôle Européen de création- CCN Viadanse de Belfort Dir Héla Fattoumi & EricLamoureux dans le cadre du dispositif l'accueil studio -Studio Chatha Lyon 8e
Notre volonté dans ce nouveau projet est de partir de l’individu, du corps dansé, dans sa diversité mais surtout dans son histoire, pour créer les conditions de sa libération dans un mouvement collectif.
Dans une société libérale, où il semble possible de devenir qui l’on veut, d’appartenir à de multiples communautés d’intérêts, est-il possible d’être simplement ce que l’on est ?
Nous avions envie d’évoquer la censure, mais en particulier l’auto-censure, celle que l’on s’impose en raison des injonctions.
La plus intime, qui n’en est pas moins politique. Et de la traiter par son contraire. Nous avions envie de faire l’apologie de la clandestinité vécue par chacun d’entre nous à un moment de sa vie et qui emprisonne le mouvement : pourquoi est-ce que je neme sens pas ou plus légitime ni autorisé à être là ? Pourquoi est ce que je ne me sens plus autorisé à appartenir à ce corps ?
Notre aspiration est de donner au plus grand nombre la possibilité de raconter par le corps et la musique sa propre histoire, sa propre danse pour la donner à l’autre dans un espace que seul permet le Bal Clandestin. Autrement dit pour nous, une convocation de l’ailleurs de chacun qui se transmet à l’autre, aux autres. Un parcours dans lequel chacun peut projeter sa propre histoire.
De ce rassemblement, de cette mise en commun de tous nos récits, qu’allons nous faire émerger ? Les conditions pour libérer les corps en face de nous : le corps danseur quel qu’il soit mais aussi le corps spectateur en assumant la minorité pour écrire un futur commun.
Aïcha M’Barek & Hafiz Dhaou
En 2011 et 2012, sont nommés directeurs artistique duFestival Les Rencontres Chorégraphiques de Carthage -Tunis Capitale de La Danse.
Ils se voient aussi confier plusieurs cartes blanches au Mucem - Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée à Marseille, ainsi qu’au Kampnagel à Hambourg, à Limoges au Festival des Francophonies en Limousin.Ils collaborent au symposium Dewan en Jordanie, intègrent tous deux le Comité d’Orientation de l’Institut français Paris pour la Triennale Danse l’Afrique Danse jusqu’en 2025.
Les deux chorégraphes ont été artistes associés de 2011 à 2013 au Théâtre Louis Aragon à Tremblay-en-France et à la Maison de la Danse de Lyon en 2014 ; en résidence longue. Bonlieu Scène nationale Annecy, au Moussem Nomadisch Kunstencentrum à Anvers puis à Bruxelles. De 2016 à 2018, Ils ont été artistes associés à VIADANSE au CCN de Belfort Franche-Comté , avec lequel ils ont mené le projet participatif “Les Planeurs” en partenariat avec la Scène Nationale Les 2 Scènes à Besançon.
Ils sont aujourd’hui artistes associés à l’Espace des Arts,Sc.ne nationale Chalon-sur-Saône, depuis 2020 il dirige le studio CHATHA, un lieu de 300m. au coeur du VIIIe arrondissement. Lyon à 400m de la maison de la danse à Lyon.
Sont nommé(e)s au grade de chevalière et chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres par madame Rima Abdul Malak ministre de la Culture l’été 2023.
Depuis 2005, 15 créations et autant de projets d'immersion
Créée en 2005, par les chorégraphes et interprètes Hafiz Dahou et Aïcha M’Barek, la Compagnie Chatha s’installe dès 2006 à Lyon, suite à une invitation à créer pour la Biennale de la Danse. La compagnie reste fidèle à cette Région Rhône-Alpes et réciproquement. Chatha signifie littéralement “une danse”, pourtant l’engagement d’Hafiz Dahou et Aïcha M’Barek pour la danse contemporaine est pluriel, au gré des multiples rencontres et de nombreuses tournées en France et à l’étranger (Europe, Afrique, Asie, Moyen-Orient, Amérique du Nord, Amérique du Sud…).
Ses associations artistiques avec des lieux divers de création, de diffusion et de transmission, traduisent aussi une écriture singulière, perméable aux voies plurielles du monde d’aujourd’hui.Son répertoire composé de 15 pièces se caractérise à la fois par une grande exigence et une intensité d’expression, en direction de tous les publics. Les projets d’Immersion- avec les publics sont substantiels au désir de création de la compagnie. Les différents dispositifs de médiations imaginés depuis 2005, ici et là, pour des territoires et des populations donnés, sont la source d’une inspiration à chaque fois renouvelée.
Depuis l’hiver 2020, la Compagnie met à disposition, notamment pour les acteurs locaux, le (Lyon 8e), lieu d’accueil, de création et de collaboration
La recherche, comme moteur de la création
La démarche artistique d’Hafiz Dahou et Aïcha M’Barek traduit un engagement intérieur, une quête de sens des esprits et des corps, capables de pousser l’intensité du mouvement jusqu’à la transe. La recherche est le principal moteur de la création de la compagnie.
Instinctive, intime, leur écriture chorégraphique est en perpétuel mouvement et renouvellement. Hafiz Dahou et Aïcha M’Barek travaillent des états de corps à travers une danse incarnée, traversée d’émotions contrastées qui traduisent la fragilité des êtres humains face à leur désir de liberté.
Le travail d’Hafiz Dahou et Aïcha M’Barek s’articule autour d’axes et de sujets forts, pour certains essentiels :
- Le renouvellement de l’écriture chorégraphique contemporaine ;
- La représentation du monde présent, notamment à travers l’individu dont les convictions les plus intimes se confrontent à l’autre, sa différence.
- L’interdisciplinarité : vidéo, musique live, installations, débats, bords plateaux, comme autant d'éléments d’un tout qui fait sens commun.
- Le prolongement de l'acte artistique, des interrogations qu’ils soulèvent, par le développement de projets immersifs en direction des publics, notamment par l’engagement des corps, et leur "interrelation" avec d’autres langages, en lien avec les différentes pratiques culturelles.
+ Bord de scène
Mercredi 21 mai
+ Bal
Jeudi 22 mai à l'issue de la représentation | entrée libre
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