Conception, dramaturgie, texte et mise en scène Cécile Proust
Scénographie et image Jacques Hœpffner
Chorégraphie Cécile Proust, Isadora Duncan, Elisabeth Schwartz, Elsa Wolliaston
Interprétation Cécile Proust, Elisabeth Schwartz, Elsa Wolliaston
Production
Ce que l’âge apporte à la danse postule que l’âge avancé peut apporter des qualités exceptionnelles à la danse. Si seule la poétique du geste des corps jeunes est valorisée, la danse est amputée d’autres poétiques et les choix poétiques sont aussi des choix politiques.
Cécile Proust
Cécile Proust est chorégraphe, danseuse et chercheuse, diplômée de l’école des Arts Politiques créé par Bruno Latour à SciencesPo Paris. Ses œuvres interrogent la fabrique des corps, des genres, des âges et des images. Elles croisent des champs théoriques dont les gender studies et la géopolitique.
Des chorégraphies et des vidéos en collaboration avec Jacques Hoepffner sont créées au sein du projet international femmeuses dont elle est la directrice artistique.
Auparavant, Cécile Proust collabore à l’émergence de la nouvelle danse française en travaillant auprès des nombreux chorégraphes dont Josette Baïz, Dominique Brun, Jean Pomarès, Quentin Rouiller puis Alain Buffard, Odile Duboc, le quatuor Albrecht Knust, Thierry Thieû Niang et les metteurs en scène Robert Wilson et Robert Carsen.
Questionnant la validation des savoirs et afin d’enrichir sasomathèque, Cécile Proust lauréate de la bourse Romain Rolland et de la Villa Kujoyama, effectue plusieurs séjours en Inde et au Japon. Elle pratique le Kathak à Delhi, le Jiuta Maï à Kyoto, les danses Raqs Sharqi et Baladi au Caire et le flamenco à Madrid.
Jacques Hoepffner utilise de multiples supports, que ce soit la photographie, le film et la vidéo ou le numérique et l’interactivité pour documenter les activités humaines. Son interêt se porte principalement sur les pratiques artistiques et artisanales dans leurs rapports à l’espace, qu’il soit géographique, urbain ou scénique.
Il collabore avec Cécile Proust sur de nombreux spectacles et projets pour lesquels il prend en charge la scénographie et la réalisation des images.
Il réalise des films et des expositions de photographies en différentes parties du monde. Il collabore avec des chercheur·euse·s, des chorégraphes et des metteur·euse·s en scène pour créer des dispositifs visuels, sonores et interactifs destinés au plateau.
Elsa Wolliaston est une personnalité phare de la danse en France depuis les années 70, elle travaille aussi pour le cinéma, le théâtre et l’opéra. Elle passe son enfance en Afrique auprès de sa grand mère qui l’initie aux cultes ancestraux. Adolescente, elle rejoint sa mère à New-York où elle se formera à la danse classique et contemporaine ainsi qu’au piano. Entre 1970 et 1974, elle mène des recherches sur les rites ancestraux dans la jungle Centrafricaine et la danse traditionnelle balinaise à Bali.
Elle fonde avec Hideyuki Yano le « Ma Danse Rituel Theatre », l’une des compagnies emblématiques de la nouvelle danse française des années 80. Elsa Wolliaston crée de très nombreuses chorégraphies, seule et en collaboration avec des artistes de différents champs. Son lien avec la musique est puissant, notamment avec la musique africaine et le jazz d’avant-garde. Son enseignement sera déterminant pour d’innombrables danseuses et danseurs.
Élisabeth Schwartz est la spécialiste en France des danses d’Isadora Duncan.
Elisabeth Schwartz : « De filtre en filtre de mémoires, la danse d’Isadora Duncan m’est arrivée, improbable, à New York en 1977. Me voilà face à l’histoire des corps des débuts de la modernité. D’emblée, je me pose la question de la contemporanéité de la danse de Duncan, nourrie des enseignements de Merce Cunningham, Margaret Craske, qui prônent la simple présence, le rythme avant la forme. Puis, à travers le Laban Bartenieff, je continue à affiner mes propres questionnements jusqu’à l’écriture d’une thèse, j’y évoque l’oscillation perpétuelle, la plasticité du corps, le geste porteur de sens sans être cerné, l’informel dynamique, afin de faire vaciller l’évidence, de laisser sourdre du corps l’affect. Me voilà reliée à la postmodernité. Aussi je ne cesse jamais de travailler la danse d’Isadora Duncan, de la réactiver par des enjeux esthétiques toujours actuels. »
Elisabeth Schwartz est l’autrice de la thèse Ne rien inventer en art : paradoxes autour de la danse, Isadora Duncan. Le livre – issu de cette thèse – est sorti au printemps 2024.
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