Création 2023 - solo
Chorégraphie et interprétation Anne Martin
Lumières Rémi Nicolas
Costumes Julia von Leliwa
Son Thibault Cohade
Vidéo scénique et bande-annonce Jérémy Tran
Ingénieur du son et assistant vidéo Xavier Boyer
Dessins Artiste en résidence (2021) Anonyme
Production Association Mâ. Coproduction Festival Montpellier Danse 2023 ; Centre Chorégraphique National de Rillieux la Pape, Direction Yuval Pick. Avec le soutien de Tanzstation Wuppertal ; 3CL Luxembourg ; Fondation Beaumarchais (pièce chorégraphique lauréate de l’aide à l’écriture danse de l’association Beaumarchais-SACD) ; CN D Lyon ; Ramdam un centre d’Art. Avec le soutien de la SACD et de la DRAC Auvergne Rhône Alpes.
Dialogue avec l'Absent
Je viens d’avoir 68 ans ... Que reste-t-il, après avoir vécu intensément toutes ces années, côtoyé la vie immense, l’eau, l’amour, la terre, la danse, la naissance, la musique, le feu, le battement du cœur, la mort, le souffle, le dernier, le premier, l’aube douloureuse, le tremblement, les rires tonitruants, les océans de larmes, les cellules dansantes, les ondes infinies et résonnantes... Eh bien tout est là ! La flamme intérieure, l’urgence poétique, intacte, je dirais même décuplée par toutes les épreuves, douces ou graves, les rencontres, les modes de vie, de survie bien souvent... Traversée de tous ces souffles de vie, je ressens maintenant le désir impérieux de chercher de gratter de creuser plus profond ... Cette niaque intérieure que je ressens comme mienne, elle n’a pas de raison de s’arrêter, jusqu’à la mort. Qu’est-ce qui se passe au niveau du renouvellement cellulaire, jusqu’à notre dernier souffle ? Qu’est-ce que ce souffle de vie, celui qui ne nous quitte qu’au moment de notre mort physique ? Comment nos cellules se renouvellent-elles, jusqu’au bout du bout ? Qu’est-ce qu’elles me soufflent à danser, ici et maintenant ? Qu’est-ce que c’est ma danse, à 68 ans ? C’est quoi mon mouvement, avec tout ce qui m’a traversé, et me traverse encore ? Il ne s’agit pas d’une recherche intellectuelle mais, dans un premier temps, d’une traduction physique d’un ressenti émotionnel violent, puis, dans un deuxième temps, il s’agit de se servir du mental pour le mettre en forme ... Il m’est donc apparu, d’une manière beaucoup plus large, que l’abandon à ce qui « est », dans le sens spinoziste du terme, à cet Aiôn, ce temps des Cycles, qui engrange puis revient à un point « zéro », pour créer, recommencer toujours à créer, pourrait être une possibilité de fluidité, de résonance, au sens biologique du terme, entre toutes les manifestations de la vie, quelles qu’elles soient ...
Anne Martin
Issue d’une famille de musiciens, Anne Martin étudie la musique au Conservatoire de Lausanne et la danse au Centre International de Rosella Hightower à Cannes. Engagée par Gigi Caciuleanu en 1977 au Grand Théâtre de Nancy, elle rejoint Pina Bausch à Wuppertalen 1978 et devient soliste du Tanztheater de 1979 à 1991. Elle participe aux créations de Kontakthof, Arien, Keuschheitslegende, 1980-Ein Stück von Pina Bausch, Bandoneon, Nelken, Auf dem Gebirge hat man ein Geschreigehört, Viktor, Ahnen, le film Die Klage der Kaiserin etre prend le rôle de Pina Bausch dans Café Müller. Parallèlement à son parcours chorégraphique, elle enregistre deux disques, produits par le West Deutsche Rundfunk et Pro Helvetia dans lesquels elle chante et joue de l’accordéon. En 1999, elle crée un solo danse-voix, Rouge Amande, puis participe aux créations de Malou Airaudo, Raimund Hoghe et Michel Kelemenis. Elle s’oriente ensuite vers l’enseignement de la danse. Professeure invitée à l’Université de Claremont, et Cal Arts (Californie), puis à la Ménagerie de Verre (Paris), elle devient professeure au CNSMD de Lyon de 2003 à 2020. Elle chorégraphie en parallèle pour le théâtre et l’opéra, Moscou Quartier des Cerises avec Macha Makeieff et Jérôme Deschamps, Luci Miei Traditrici avec Georges Lavaudant, Orphée avec l’Ensemble Carpe Diem. Elle devient praticienne Feldenkrais en 2020. En juin 2022, elle participe à la reprise de la pièce de Pina Bausch Auf dem Gebirge hatman ein Geschrei gehört (Sur la montagne, on entendit un hurlement) pour le Ballet de l’Opéra de Lyon.
Et à 20h30 en Grande salle
Ballet national de Marseille - (LA)HORDE
Réunion de deux chorégraphes aux esthétiques multiples, ouvrant NDT 2 à une danse innovante entre rythmes hypnotiques, folklore, modernité et physicalité.
Une danse bouleversante et énergique guidée par les rythmes déchaînés des musiciens. Bienvenue au Bal Clandestin, là où la folie vous emporte.
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