CRÉATION 2023
Pièce pour 11 interprètes et 1 musicien
Chorégraphie Amala Dianor
Artiste visuel Grégoire Korganow
Musicien live Awir Leon
Interprètes Slate Hemedi Dindangila, Romain Franco, Jordan John Hope, Enock Kalubi Kadima, Mwendwa Marchand, Kgotsofalang Joseph Mavundla, Sangram Mukhopadhyay, Tatiana Gueria Nade, Yanis Ramet, Germain Zambi, Asia Zonta
Lumières et régie générale Nicolas Tallec en alternance avec Agathe Geffroy
Costumes Minuit Deux, Fabrice Couturier
Régie son Emmanuel Catty en alternance avec Nicolas Chimot
Régie plateau David Normand, Martin Rahard en alternance avec Thibaut Trilles
Direction technique décor Nicolas Barrot, Véronique Charbit
Construction décor Juan Cariou, Fabienne Desfleches, Paul Dufayet, Valentin Dumeige, Moïse Elkaout, Manon Garnier, Louise Gateaud, Gaëlle Le-stum, Gaelle Meurice, Fanchon Voisin
Graffeur décor François Raveau
Directrice déléguée Mélanie Roger
Chargée de production Lucie Jeannenot
Production Kaplan I Compagnie Amala Dianor, conventionnée par l’Etat-DRAC Pays de la Loire, la Région Pays de la Loire et la Ville d’Angers. La Compagnie Amala Dianor est régulièrement soutenue dans ses projets par l’Institut Français et L’ONDA. La Compagnie bénéficie du soutien de la Fondation BNP Paribas depuis 2020. Amala Dianor est actuellement associé au Théâtre de Mâcon, Scène nationale(2023-2025).
Coproduction Festival de Danse Cannes - Côte d’Azur France ; Théâtre de la Ville - Paris ; Le Théâtre , scène nationale de Mâcon ; Les Quinconces et L’Espal, Scène nationale du Mans ; Touka Danses CDCN Guyane ;MC2 : Grenoble, Théâtre Sénart, scène nationale ; Le Volcan, Scène nationale du Havre ; Équinoxe, Scène nationale de Châteauroux ; Julidans-Amsterdam ,Pays-Bas ; Maison de la Danse, Lyon ; Le Grand R, scène nationale la Roche-sur-Yon ; Scène nationale d’ALBI - Tarn ; Cndc Angers.
Soutien au projet Fondation BNP Paribas abritée par la Fondation de France ; Ville d’Angers ; Région Pays de la Loire
Résidence de recherche Villa Albertine, USA, 2023, en partenariat avec le Théâtre de la Ville-Paris.
Résidence de construction décor Paris Le Moulin Fondu, Oposito - CNAREP, Garges-lès-Gonesse
Workshop audition Ménagerie de Verre, Paris
Pour cette création, je recruterai des danseurs urbains, virtuoses de nouvelles danses en mutation qui se développent actuellement dans des communautés underground du monde entier et se diffusent partout via les réseaux sociaux. En association avec le compositeur Awir Leon, présent live et le plasticien Grégoire Korganow, je créerai pour cette jeunesse, un territoire éphémère, conçu comme un espace de rencontre, qui lui offrira de déployer, le temps d’un spectacle, son énergie créative et la vitalité de sa danse.
DUB n’est pas ici à entendre littéralement comme une création sur de la musique de ce courant, mais plutôt comme une référence au processus d’appropriation qui se pratique dans cette musique, dans la danse urbaine et dans mon travail en particulier. Cette logique consiste à utiliser la citation comme mouvement premier pour en proposer le détournement, le prolongement ou la rupture. Or, le dub puise ses plages musicales dans le reggae acoustique pour le distordre, mettant en avant la batterie et la basse, mêlées à des sons électroniques et créant ainsi des espaces sonores lointains et de nouvelles tonalités électro-atmosphériques.Cette logique appliquée au mouvement, je l’expérimente et la développe inlassablement dans mes créations. Ici, la distorsion sera double. Les danseurs ont développé une gestuelle qui puise notamment dans les références chorégraphiques de ma génération. Ils leur offrent ainsi leur offrant une première extension ouvrant de nouvelles dimensions, de nouveaux champs. Je souhaite à mon tour moduler ces nouvelles chorégraphies dans le but de les connecter les unes aux autres. J’inviterai les danseurs à déplacer leurs pratiques, je diffracterai leurs techniques afin leur permettre d’ouvrir de nouveaux espaces de création collectifs, encore plus mouvants, encore plus lumineux, encore plus libres.
Amala Dianor
Nous nous sommes intéressés aux danses autodidactes qui se créent dans une chambre d’appartement ou une zone cachée des espaces urbains, c’est-à-dire individuellement ou en petit groupe et dans l’intimité d’espaces restreints. Les danseurs s’exposent ensuite en diffusant leur danse sur les réseaux sociaux via leur smartphone. Mais ils s’éprouvent surtout dans des lieux festifs où ils se confrontent au regard des autres dans l’élan d’une énergie ouverte, collective et créative.
La scénographie propose 7 cubes amoncelés en une pyramide qui évoque autant les façades des immeubles des grands espaces urbains que celles des sound-system des free party. Ce mur renvoie aussi à la verticalité des supports virtuels et chaque cube, au format des images Instagram. Ces cases sont ainsi, à la fois la chrysalide de chacune des gestuelles brutes des danseurs, l’écrin dans lequel ils se donnent à voir virtuellement et la transposition de ces danses dans les espaces festifs. Le design de chaque case puise dans les empreintes visuelles des soirées undergrounds que nous avons vues à Séoul, Paris, Los Angeles ou Atlanta. Parfois clandestines, ces fêtes se situent dans des lieux instables, inachevés et en mutation. Les spatialités sont conçues avec les matériaux disponibles dans l’espace urbain (parpaing, taule, béton…) qui font l’objet d’un détournement précaire, d’une appropriation provisoire. Nous avons voulu recréer la sensation de ces espaces où une révolution des corps semble possible, où la transgression devient création, où l’instabilité se transforme en élan vital.
De cet édifice vertical qui conjugue la rugosité du réel et déjà la capacité transgressive de la fiction, Amala Dianor fera naître une danse du collectif, libérant les êtres de leur cloisonnement et les mouvements de ses entraves spatiales.
Grégoire Korganow
Autodidacte au brillant parcours de danseur hip hop, Amala Dianor intègre l’école supérieure du Centre National de Danse Contemporaine d’Angers dont il sort diplômé en 2002. Pendant dix ans, il est interprète et s’inspire de toutes les techniques. En2012, il crée sa compagnie après avoir remporté deux prix au concours Reconnaissance 2011 pour sa première chorégraphie, Crossroad. Le chorégraphe est très vite identifié dans le monde de la danse pour la singularité de son écriture élégante et organique qui s’inscrit dans une recherche formelle sur le mouvement, à la croisée des styles. Glissant dʼune grammaire à l’autre avec virtuosité, il dépouille les techniques chorégraphiques de leurs dimensions spectaculaires pour ne conserver que les mouvements bruts. Attiré par la rencontre et le dialogue entre les êtres, il déploie une danse-fusion qui hybride les formes et ouvre une poétique de l’altérité. Depuis 2014, il travaille avec la complicité du compositeur électro-soul Awir Leon qui crée les musiques de ses spectacles. Il s’associe ponctuellement avec des musiciens, plasticiens, comédiens, écrivains ou calligraphes… En 2019, il reçoit la Médaille de Chevalier des Arts et des Lettres. En 2021, avec le plasticien Grégoire Korganow, il crée une collection de films de danse, intitulée CinéDanse, qui compte déjà 6 court-métrages faisant l’objet de sélections renommées. En 2022, il figure parmi les 4 chorégraphes européens sélectionnés par le réseau Big Pulse Dance Alliance. La même année, il présente en Europe le projet de coopération Siguifin visant à mettre en valeur la créativité d’artistes basés en Afrique de l’Ouest et signe une pièce pour le groupe urbain d’Afrique du Sud les Via Katlehong, dont la Première française est donnée au Festival d’Avignon. Pour 2023, le chorégraphe crée une grande forme pour 11 danseurs du monde entier avec musique live, DUB, et un concert dansé filmé Love You, Drink Water, en association avec le compositeur Awir Leon et le plasticien Grégoire Korganow.
Sa compagnie compte aujourd’hui 21 pièces et 6 court-métrages à son répertoire et diffuse en moyenne 90 dates par an en France et dans le monde, avec le soutien d’institutions prestigieuses. Artiste prolifique, il aime inscrire sa recherche sur des territoires pérennes et transmettre.
En savoir + sur la compagnie
Compagnie soutenue par la Fondation BNP Paribas
+ 30 minutes chrono !
Vidéoconférence
Jeudi 10 octobre à 19h30 | CinéMAD | entrée libre
+ Bord de scène
Jeudi 10 octobre à l'issue de la représentation
+ House On Fire
Samedi 12 octobre : ateliers, projections, blind test, Dj Set... en savoir +
A voir en famille, dès 1 an
D’un côté, une danseuse issue de la danse contemporaine; de l’autre, un danseur de l’univers hip hop. Deux horizons, deux physicalités qui au contact de l’autre balayent les contrastes et ne créent qu’une seule esthétique. Cette première proposition d’Amala Dianor à l’adresse de la toute petite enfance, Coquilles, promet d’être l’expérience d’un éveil vif et joyeux, où de la différence surgit un langage commun.
Photographie de répétitions, Le Gymnase CDCN
En savoir plusDans une fresque pour neuf danseurs et danseuses, Dalila Belaza déploie sa transe joyeuse pour la première fois sur la scène de la Maison
En savoir plusAprès plusieurs années d'absence, le plus iconoclaste des chorégraphes revient à Lyon avec un projet invitant le public à une expérience singulière.
En savoir plusMerci à Pitch Immo x Woodeum pour son soutien aux missions de diffusion de la Maison de la danse