CRÉATION 2025
Pièce pour 8 interprètes
Création et direction artistique Paulo Azevedo
Interprétation Lizwi Sibumbe, Paulette Lungile Malanghu, Bongani Shabangu, Lebohang Kevin Mofokeng, Romec, Zulu Gregório, Mumu Costa, Safira Sacramento
Recherche des danseurs/danseuses Isabelle Czar
Musique Filipe Itagiba
Lumières Cárin Geada
Régisseur général Bertrand Faure
Assistant artistique Pedro Brum
Directeurs de projets Via Katlehong Buru Mohlabane, Steven Faleni
Photographie Tony Guillou
Diffusion Damien Valette
Coordination Bertille Zimmermann
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Production Via Katlehong Dance, Compagnie Gente (Sergio Chianca), Damien Valette Prod.
Coproduction Maison de la Danse – Lyon, La Villette - Paris, Espace 1789 - Saint-Ouen, Dance Reflections by Van Cleef & Arpels
Avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles d'Île de France
Remerciements au Centro Coreográfico de Rio de Janeiro, à MUCHAB, au Teatro CarlosGomes, à Zuza Zapata, aux productions ArtKula et à la ville d'Ekurhuleni.


Xhosa, Zulu, Swazi, Ndebele, Quilombolas, peuples autochtones, Tsiganes, Cariocas et bien d'autres amalgames d'ascendance se retrouvent dans cette recherche entre l’Afrique du Sud et le Brésil, dans l'élaboration d'un manifeste de complicité gestuelle, ayant pour référence les danses urbaines et/ou traditionnelles présentes dans ces deux nations : la "Pantsula" résonne dans le "Passinho" et dans la "Samba" se mêlent des éléments de "Amapiano".
Et rien n’est configuré dans son élément pur : au contraire, tout comme chaque interprète qui entre désormais en mouvement, traduisant l'expérience du corps comme une « fenêtre ».
Ouverts, inachevés, recevant d'autres influences et en quête d'élargissement de leur répertoire culturel. C'est ainsi que "tamUjUntU", expression dérivée de l'expression "nous sommes ensemble", propose une création où tout est possible, sauf lâcher la main de l'autre – en une seule phrase "l'étreinte, c'est s'attarder dans le corps de l'autre".
Traversons donc ensemble cette géographie cousue par une diaspora infinie de possibilités et de récits.
Paulo Azevedo
Rio de Janeiro, 2025
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Le Titre TAMUJUNTU n’est pas facile à traduire.
L’expression « tamo junto », raccourci de « estamos juntos » veut dire : « on est ensembles », c’est un « tope là », « donne m’en 5 », « on va y arriver »… Quelque chose de cet ordre. Elle renvoie à l’empathie, à la solidarité ou à la complicité entre potes ou personnes proches dans l’adversité.
En l’orthographiant de manière phonétique « tamujuntu », Paulo Azevedo met en valeur les liens organiques entre langue et culture, incarnés ici par les interprètes, danseurs des deux pays impliqués dans le projet. L’assonance tant sonore que visuelle de la lettre « U », dans cette expression si brésilienne ainsi revisitée, évoque les sonorités qu’on retrouve dans le mot « Ubuntu », si cher en Afrique du sud. Elle invite l’imaginaire à explorer ces mots, leurs sens, leurs univers.

Paulo Azevedo est titulaire d’un post Doctorat en Politiques Sociales et Docteur en Sciences Sociales avec spécialisation en Anthropologie du Corps et Cartographie de la Parole. Il est professeur et intervenant dans divers établissements d’enseignement supérieur.
Dans le spectacle vivant il est créateur, chorégraphe, dramaturge. Paulo Azevedo écrit également et est consultant dans le domaine de l'éducation et de la culture. Ses recherches visent à réfléchir sur d'autres formes de communication aux différents protagonistes et réseaux de sociabilité de la société contemporaine.
Paulo Azevedo a reçu plusieurs prix au Brésil dont FOCA du Secrétariat de la Culture de Rio de Janeiro (2011) ; Prix de danse FUNARJ (2021) ; Rumos Educação, Cultura e Arte (2008/10) via l'Instituto Itaú Cultural. Ses projets Brasilsem Ponto Final (2023) ; Fio do Meio, acte n° 2 : la traversée discréditée du choc (2023) et Éléments disponibles pour d'autres compositions (2024) sont récompensés respectivement par l'Instituto Cultural Vale, Funarte et Sesc Pulsar RJ.
Paulo Azevedo intervient également comme conférencier au FLIP Paraty/RJ (2017) et rejoint ensuite le groupe d'écrivains du Printemps Littéraire Brésilien/Paris Sorbonne Université. En 2018, représente le Brésil à la Journée d'Etudes Cultures, arts et littératures périphériques dans les Amériques : une approche transnationale de la production, la circulation et la réception à Lyon (France). Plus récemment en tant que chorégraphe Paulo Azevedo prend part au programme « La belle Seine Saint Denis à Avignon », en 2023.
Fondateur de Cia Gente (2012) et mentor de Fundação PAZ, une plateforme virtuelle chargée de préserver, diffuser et enregistrer sa propriété intellectuelle. Paulo Azevedo coordonne actuellement la recherche scénique tamUjUntU, nom de sa nouvelle création avec des professionnels d'Afrique du Sud et du Brésil. Il a publié vingt et un livres et est le père de Hiago, son chef-d'oeuvre.

Créée en 1992, la compagnie Via Katlehong Dance, menée par Buru Mohlabane et Steven Faleni, tire son nom du township de Katlehong dans l’East Rand, un de ces quartiers déshérités où est née la culture contestataire pantsula. Nourrie d’une forte identité communautaire, Via Katlehong Dance poursuit une mission éducative, culturelle et sociale à l’attention des jeunes d’Afrique du Sud.
La compagnie a été plusieurs fois récompensée par des prix internationaux (FNB Vita DanceUmbrella, Gauteng Dance Showcase, KTV Most Brilliant Achievement, Gauteng MEC Development Award, etc.) pour ses créations mélangeant de façon inédite les traditions pantsula et d’autres danses communautaires d’Afrique duSud, comme le gumboots et le steps.
Dans tous ses spectacles, la compagnie Via Katlehong Dance défend la culture pantsula dont elle est issue. Dans les années 60-70, sous le régime de l’apartheid en Afrique du Sud, les populations rurales noires sont déplacées vers les grandes villes et regroupées dans les townships. C’est dans ces ghettos, où règnent chômage et criminalité, que va naître la culture pantsula, à laquelle s’identifie toute la jeunesse des townships. Comme le hip hop aux États-Unis et en Europe, la culture pantsula est un style de vie, recouvrant mode, musique, danse, codes gestuels et parler. Et comme le hip hop, elle trouve son terrain d’expression dans la rue.
Dans les années 1990, alors qu’une Afrique du Sud multiraciale se met lentement en place, la compagnie Via Katlehong Dance poursuit le combat protestataire en faveur des jeunes des quartiers pauvres à travers ses spectacles et performances qui combinent la danse pantsula, sorte de hip hop non acrobatique mais virtuose par sa rapidité, la tap dance (claquettes percussives avec des chaussures ferrées), le step (claquettes proches du time step américain) et le gumboot, une danse de mineurs à base de frappes des mains sur les cuisses et les mollets.
Ces danses sont exécutées ensemble dans une énergie et un rythme communs. En criant, en sifflant, en frappant des pieds et des mains, l’assistance participe à cette fête bourrée de dynamisme et de fureur de vivre.
Dans le cadre du programme Histoire(s) de la danse, nous vous proposons plusieurs rendez-vous :
Anne Nguyen, danseuse, chorégraphe, fondatrice de la Compagnie par Terre, et Buru Mohlabane, directeur artistique des Via Katlehong.
Jeudi 20 nov. à 19h00 | Studio | Gratuit sur réservation
Et en direct sur Facebook
Jeudi 20 nov. à 21h45 | Grande salle
Vidéoconférence
Découvrez en vidéo les danses issues des contre-cultures.
Vendredi 21 nov. à 19h30 | CinéMAD | Entrée libre
La Maison de la danse a invité des amateur·rice·s à danser et découvrir les danses contestataires issues des contre-cultures. Après plusieurs jours d'atelier, venez découvrir leur travail. En savoir +
Samedi 22 nov. à 18h00 | Studio | Gratuit sur réservation
Via Sophiatown — documentaire de Jean-Marc Barreaux
Épicentre et UNDERDOG CITY — courts-métrages de Anne Nguyen et Greg Kozo
Samedi 22 nov. à 19h00 | CinéMAD | Entrée libre
Samedi 22 nov. à 22h00 | Plateau Ouvert | Entrée libre
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Portés par des pièces contrapuntiques de Bach interprétées par les membres de l'Ensemble il Convito, danseurs et danseuses assènent des gestes dynamiques, délicats et parfais martiaux, puisés dans des actions du quotidien. Musique, mouvements et images des corps se répondent pour faire jaillir une expressivité captivante.
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