CRÉATION 2024
Solo
Conception et chorégraphie Malika Djardi
Interprétation Malika Djardi, Marie-Bernadette Philippon
Réalisation Julien Perrin
Composition musicale Joseph Schiano Di Lombo
Musiques utilisées Le temps de l’amour, Tous les garçons et les filles, Comment te dire adieu de Françoise Hardy, C’est magnifique de Peggy Lee
Régie son et vidéo Jérôme Tuncer, Lucas Ciret
Création lumière et scénique Malika Djardi
Construction scénique Jérémie Hazaël-Massieux
Assistante création lumière et régie lumière Yuko Ronnel Sano
Animation Arnaud Laffond
Photographie Pierre Gondard
Remerciements Aude Arago, Aurore Leduc, Laurent Basso, Suzanna Bauer, Céline Peychet
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Coproductions et soutiens Charleroi Danse - Coproduction et accueil en résidence dans le cadre du dispositif Accueil Studio du Dancing ; Centre de Développement Chorégraphique National Dijon Bourgogne-Franche-Comté ; Saison Montpellier Danse 2022/2023 dans le cadre de l’accueil en résidence à l’Agora cité internationale de la danse ; Aide à l’expérimentation: RAMDAM Un Centre d’art ; Le Gymnase - Centre de Développement Chorégraphique National de Roubaix ; CCN Ballet National de Marseille dans le cadre de l’Accueil Studio | Résidences : Centre National de la Danse à Pantin et à Lyon, BIRD Studio St Rémy de Provence
"Dans Martyre mon intérêt se porte sur la création de portraits, celui de ma mère Marie-Bernadette Philippon mais aussi de ces établissements pour personnes âgées à l’endroit d’un corps contraint, empêché et réceptacles d’histoires portées durant une vie toute entière. Ces corps vieillissants et fragiles sont coupés du monde social, avec ses exigences de rapidité, d’efficacité, d’utilité. Chaque lieu public défend son usage, là où la danse de Marie-Bernadette ouvre à quelque chose de plus universel. Elle danse bien plus qu’elle ne le faisait auparavant." Malika Djardi


Comme un écho à Sa prière, créé il y a dix ans, Malika Djardi aborde à nouveau la forme du solo-documentaire autour de la figure de sa mère, Marie-Bernadette Philippon, atteinte aujourd’hui d’Alzheimer.
Elle s’est mise à danser alors qu’elle n’avait jamais pratiqué la danse auparavant et sa danse apparaît comme un nouveau langage : elle nous fait voyager à travers les espaces, le privé et le public, le contraint et l’infiniment grand, l’intime et le monde. Que reste-t-il de nos mémoires communes ou singulières ? La chorégraphe tisse un dialogue délicat et bienveillant avec les danses de sa mère, comme moyen d’expression de ce corps contraint, face à sa propre trajectoire chorégraphique. En parallèle d’un questionnement sur l’apprentissage, la mémoire de certains rythmes ou de certaines danses, il trace le chemin d’une réflexion sur le parcours commun d’une écriture chorégraphique : l’une naît de façon spontanée et l’autre s’écrit au plateau. Quels gestes transmet-on ? D’où proviennent-ils ? Dialoguant avec des ritournelles et la pratique détournée des danses sociales, un questionnement se dégage sur nos engagements, nos luttes vitales, nos illusions, nos fragilités et les souffrances que l’on traverse au court d’une vie à la fois destructrices et porteuses.

Originaire de Lyon, Malika Djardi se forme à la danse contemporaine à l’UQAM de Montréal, puis au Centre National de Danse Contemporaine à Angers de 2009 à 2011. Elle a été interprète pour Joris Lacoste, Ola Maciejewska, Alexandre Roccoli entre autres et Pierre Droulers avec qui elle continue de collaborer. Développant son propre travail avec le solo Sa prière, crée en avril 2014 à la Raffinerie à Bruxelles, elle poursuit une recherche sur la performance comme objet de documentation notamment en interviewant sa mère, convertie du catholicisme à l’islam.
Le duo Horion, album de sept morceaux dansés, a été crée aux Rencontres Chorégraphiques In-ternationales de Seine Saint-Denis (FR) en mai 2016. Pour la Biennale de Charleroi Danse (BE) en 2017, elle imagine la pièce-conférence 3 abordant le genre de la science-fiction et la question des émotions dans un rituel de fertilité désabusé. Épisode, pensé comme un format de séries courtes, prolonge cette réflexion. Le premier épisode a été présenté aux Brigittines à Bruxelles (BE) en juin 2019 dans le cadre de Memories of the XXIInd Century. Elle est en résidence de création au Centre National de la Danse (FR) en 2019-2020 pour PIER 7, qui prend pour point de départ un dialogue avec le skateboardeur professionnel JB Gillet. La pièce a été créée aux Subsistances à Lyon en décembre 2021.
Démarche artistique
" Mon travail chorégraphique allie une recherche plastique et scénique avec pour point de départ nos pratiques socio-culturelles, croyances et perceptions du monde avec la volonté de les remettre en jeu dans mon travail en créant un langage et un univers singulier. J’aime décloisonner et ouvrir ma pratique chorégraphique en l’alliant à d’autres genres ou disciplines comme le documentaire, l’architecture ou le cinéma.
Dans ma première création, Sa prière (2014), j’ai pris comme point de départ la pratique de ma mère, convertie à l'Islam et fervente pratiquante. À partir d'entretiens réalisés avec elle, j’ai travaillé sur l’idée d’un solo « documentaire » où, tandis qu'est diffusée la voix-off de ma mère, j'investis le plateau en silence et en danse. Je crée ensuite le duo Horion en 2016 dans le cadre des Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis. Conçu comme une sorte d'album live dont on aurait remplacé les instruments par du geste et du corps, par d’autres objets, la question du rythme et du langage sous tendu par ce dernier y est centrale autant qu’un imaginaire autour du "paradis".
La création de 3 a eu lieu à l’occasion de la Biennale de Charleroi Danse en octobre 2017. En prenant appuie sur le roman de science-fiction Sécheresse de James Graham Ballard, 3 déploie un univers de science-fiction où la danse serait un langage sensible, graphique et presque scientifique dans un rituel de fertilité futuriste quelque peu désabusé.
La dernière création de la compagnie PIER 7 a été présentée aux Subs à Lyon en décembre 2021 et prends pour point de départ un dialogue avec le skateboardeur professionnel JB Gillet. " Malika Dajrdi
Les applaudissements ne se mangent pas de Maguy Marin
Jeudi 6 et vendredi 7 nov. à 20h30 | Studio | 14€ > 35€
+ d'infos

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